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Le syndrome des ovaires polykystiques, qu’est-ce que c’est ?

04/12/2019

Touchant actuellement des millions de femmes, le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est lié à un déséquilibre hormonal qui se manifeste à travers des symptômes tels qu’un manque d’ovulation, des menstruations irrégulières ou absentes, des kystes sur les ovaires, une pilosité faciale excessive, voire l’infertilité ou l’obésité. Encore mal connu, ce déséquilibre mérite bien un petit article de présentation.

Que se passe-t-il à l’intérieur quand on parle de SOPK ?

Le SOPK qu’est-ce que c’est concrètement et par quoi se traduit-il ? Il s’agit d’un syndrome qui se caractérise par un nombre anormalement élevé de follicules ovariens. Aujourd’hui, 10 à 15% des femmes entre 15 et 40 ans en souffrent, à des degrés divers. Ainsi, c’est la maladie hormonale la plus fréquente chez les femmes en âge de procréer.

Concrètement, les symptômes sont dus à une sécrétion excessive d’hormones androgènes, en particulier de testostérone qui est normalement présente qu’en faibles quantités dans l’organisme féminin. Le syndrome des ovaires polykystiques touche principalement les ovaires mais comme c’est une maladie endocrinienne, il a un impact sur tout l’équilibre hormonal. En effet, il peut entraîner différentes complications au niveau métabolique, cardiovasculaire, reproductif, on parle d’ailleurs d’affection systémique.

L’hétérogénéité clinique du SOPK rend parfois son diagnostic difficile. Une échographie pelvienne ainsi qu’un bilan biologique sont nécessaires, notamment avec le dosage de la FSH et la LH, deux hormones qui contrôlent la production hormonale ovarienne.

À lire: L’endométriose, qu’est-ce que c’est ?

Quels sont les risques du syndrome des ovaires polykystiques ?

La majorité des femmes ne savent pas qu’elles sont atteintes de ce syndrome avant d’essayer de concevoir. L’infécondité touche 75% des femmes ayant ce déséquilibre. Une fois enceinte, celles-ci courent malheureusement un risque bien plus élevé de complications ou de fausse couche.

En outre, plus de la moitié des femmes souffrant d’un syndrome des ovaires polykystiques produisent trop d’insuline. Ce qui peut entraîner une coloration gris-brun de l’épiderme. L’obésité est également un problème de santé qui touche jusqu’à 50% d’entre elles, notamment avec une surcharge pondérale autour de l’abdomen. Le SOPK peut en plus entraîner des troubles cardiovasculaires.

L’acné est un autre symptôme dont souffrent certaines femmes atteintes d’un SOPK. On estime que 85% des femmes âgées de plus de 20 ans qui ont de l’acné sont probablement atteintes du SOPK.

À lire: L’influence des moyens de contraception sur les règles

Comment traiter un tel syndrome des ovaires polykystiques ?

L’origine du SOPK étant inconnue, il n’existe pas de traitement permettant d’en guérir. En effet, à ce jour, aucun traitement n’a suffisamment prouvé son efficacité globale, les recherches sont en cours pour tenter de mieux comprendre et traiter ce déséquilibre.

De manière générale, les dérèglements hormonaux sont de diverses natures. Certains ont un caractère héréditaire, d’autres sont comportementaux (tabac, alcool, alimentation) mais également environnementaux (perturbateurs endocriniens, produits corporels, stress).

Les seules possibilités sont d’assurer un mode de vie sain, une alimentation équilibrée ainsi qu’une activité physique quotidienne pour rééquilibrer les taux d’insuline et réduire le risque d’apparition d’un diabète.

Il existe également des plantes qui peuvent vous aider avec les symptômes, notamment l’extrait du gattilier qui peut être bénéfique pour la régulation des niveaux d’hormones.

Un dernier conseil : débarrassez-vous de toute substance ou objet chez vous pouvant contenir des perturbateurs endocriniens.

Pour en savoir plus, venez lire notre article sur les perturbateurs endocriniens et le cycle féminin.