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Comment pratiquer l'autopalpation mammaire ?

20/01/2022

Le dépistage du cancer du sein passe en grande partie par l’autopalpation mammaire. Cet examen entre dans le cadre de la prévention de cette maladie. Comment la pratiquer ? De simples gestes permettent, lorsqu’ils sont fait régulièrement et avec sérieux, de mieux se connaître pour détecter des anomalies. Elle ne doit cependant pas remplacer un examen réalisé par un professionnel de santé.

Qu’est-ce que l’autopalpation mammaire ?

L’autopalpation mammaire, ou auto-examen des seins, consiste à examiner sa poitrine (seins et aisselles) avec des mouvements de palpation, pour détecter une modification pouvant orienter vers un diagnostic de cancer. La prévention ce n’est pas que pendant Octobre Rose.

1 femme sur 8 risque de développer un cancer du sein. Un chiffre qui alerte ! Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez les femmes, en France. Il est aussi la principale cause de décès par cancer chez les femmes françaises. Pourtant, détecter suffisamment tôt le développement d’une tumeur permet de la soigner au mieux et de limiter les effets secondaires des traitements.

Comment réaliser l’autopalpation mammaire ?

Notre astuce : sous la douche avec du savon, les doigts glissent mieux sur la peau, c’est donc le moment idéal. Avec une poitrine développée, il peut être plus pratique de pratiquer la palpation sur le dos.

Geste 1 : L’autopalpation de la poitrine doit être réalisée avec les 3 doigts du milieu de la main opposée au sein palpé. Commencez par examiner votre sein droit. En commençant par la partie extérieure de votre sein, effectuez de petits cercles avec les bouts des doigts jusqu’à l’intérieur.

Geste 2 : Vérifiez sous votre bras (aisselle) l’absence de toute grosseur ou toute zone dure anormale sous la peau.

Geste 3 : Pressez votre mamelon doucement de l’extérieur vers l’intérieur pour vérifier un écoulement éventuel.

Recommencez ces 3 gestes sur votre sein gauche avec votre main droite.

Quand pratiquer une autopalpation des seins ?

Pour une meilleure efficacité de l’examen des seins, il est recommandé de le pratiquer chaque mois, à la même période, et ce dès l’âge de 20 ans.

La première partie du cycle menstruel, après les règles, est le meilleur moment pour réaliser une autopalpation mammaire. Effectivement, avant les règles, les seins sont souvent plus gonflés et peuvent être douloureux, donc plus difficiles à palper.

Cette bonne pratique ne remplace absolument pas la nécessité de prendre rendez-vous chez un médecin (généraliste, gynécologue, sage-femme) pour un dépistage :

  • entre 25 et 50 ans : le dépistage du cancer du sein est recommandé à une fréquence annuelle avec une palpation réalisée par un professionnel.
  • entre 50 et 74 ans, sans symptômes, ni facteurs de risques : faire une mammographie (= une radio des seins) tous les deux ans et une échographie est vivement conseillé.

En cas d’antécédents familiaux de cancer du sein ou si tu es porteuse de la mutation BRCA (= un gène muté qui augmente le risque d’avoir un cancer), il est recommandé de faire une mammographie tous les ans avant 50 ans.

À lire : Comment prendre soin de ses seins pendant ses règles ?

Quels sont les signes qui doivent alerter en prévention du cancer du sein ?

  • une grosseur au niveau d’un sein ou de l’aisselle, non douloureuse, à partir de 1 cm de diamètre ;
  • des ganglions palpables au niveau des aisselles ;
  • une récente déformation du sein ;
  • une modification du mamelon ou de l’aréole (zone située autour du mamelon) telle qu’un changement de coloration, une rétraction, un écoulement ou un suintement ;
  • une modification de la peau telle qu’une rougeur, une rétraction, un aspect peau d’orange ou un œdème ;
  • une douleur mammaire localisée.

Il est important de prêter attention à tous ces symptômes, notamment pendant l’autopalpation mammaire. Ils doivent conduire à une consultation chez un gynécologue ou un médecin pour prévenir le cancer du sein.

Même s’il est important de ne pas laisser le doute subsister, il n’est pas non plus nécessaire de paniquer outre mesure en attendant la consultation. De nombreuses autres choses peuvent justifier des grosseurs ou un écoulement au niveau du mamelon. Il peut s’agir d’un kyste bénin, un polype (une tumeur bénigne, pas cancéreuse), un dérèglement hormonal, etc.

À lire : Qu’est-ce que le syndrome des ovaires polykystiques ?