Qu'est-ce que la dysménorrhée ?

21/10/2021

Mais oui, bonne question : dysménorrhée, DYS-MÉ-NO-RRHÉE, de quoi parle t’on au juste ? Que signifie ce mot savant aux consonances pour le moins obscures, et d’ailleurs doit-on l’employer au masculin ou au féminin, au singulier ou au pluriel ? Le mot vient du grec ancien : dus- qui exprime une idée de difficulté, de mauvais état, mèn « mois » et rheo « couler ». Étymologiquement, la dysménorrhée désigne donc la difficulté de l’écoulement des règles, et par extension, les règles douloureuses. Tout simplement. Sauf que ce n’est pas toujours si simple à vivre…

La dysménorrhée, qu’est-ce que c’est ?

Le manuel MSD, la Bible des professionnels de santé en quête d’informations médicales complètes et sûres, décrit ainsi la dysménorrhée : « Les dysménorrhées sont des douleurs survenant au moment des règles. La douleur pelvienne peut survenir avec les règles ou les précéder de 1 à 3 jours. La douleur atteint un sommet 24 heures après le début des règles et s’atténue après 2 à 3 jours. Elle est habituellement intense mais peut être sous forme de crampes, pulsatile ou sourde, ou constante ; elle peut irradier aux jambes. Des céphalées, des nausées, une constipation ou une diarrhée, des lombalgies et une pollakiurie (= envie fréquente d’uriner) sont fréquents ; les vomissements sont plus rares ».

Dysménorrhée, pourquoi les règles sont-elles douloureuses ?

Sur cette base, on distingue deux types de dysménorrhées.

Les dysménorrhées primaires ou primitives

Ces douleurs ne sont liées à aucune cause gynécologique, et qui surviennent généralement dans l’année qui suit les premières règles à l’adolescence. Elles se manifestent sous formes de crampes, coliques ou spasmes plus ou moins douloureux, et sont liées aux prostaglandines, produites en grande quantité au moment des règles.

Secrétées par l’endomètre (la couche supérieure de la muqueuse utérine), les prostaglandines facilitent les contractions et permettent l’expulsion du sang. C’est leur trop forte intensité qui provoque éventuellement des douleurs.

Chez environ 5 à 15% des femmes atteintes de dysménorrhée primaire, les crampes sont assez graves pour perturber les activités quotidiennes et peuvent entraîner l’absence de l’école ou du travail.

Les dysménorrhées secondaires

Ce terme qualifie les douleurs qui apparaissent à l’âge adulte, durent plusieurs jours, ne sont pas soulagées par les médicaments, ou s’accompagnent d’autres symptômes (fièvre inhabituelle, pertes vaginales, etc.).

Elles sont dues à des anomalies, comme une endométriose, une infection de l’utérus ou un fibrome, qu’il convient d’identifier et de traiter. En cas de doute, consultez bien sûr un.e professionnel.le.

Comment soulager les crampes menstruelles ?

Vous pouvez bien sûr soulager vos douleurs en prenant (sur avis médical) un anti-inflammatoire non stéroïdien comme l’ibuprofène, disponible en vente libre en pharmacie. Vous pouvez aussi, et c’est notre recommandation chez Réjeanne, tenter des méthodes plus naturelles (et largement aussi efficaces) faisant appel à l’auto-gestion de la douleur :

Mettre une bouillotte sur votre ventre : la sensation de chaleur relâchera vos muscles ;

Faire de l’exercice avant ou pendant vos règles ;

Tenter l’acupuncture ou la neurostimulation transcutanée ;

Pratiquer le yoga, la méditation ou la relaxation ;

Consommer des acides gras Omega 3 d’origine marine ;

Et même, tenter une thérapie cognitivo-comportementale.

Vous pouvez enfin prendre la pilule qui va faire diminuer la quantité de sang expulsé et donc atténuer les douleurs qui accompagnent cette expulsion.

Dans tous les cas, choisissez bien votre protection périodique, privilégiez la jolie culotte menstruelle Réjeanne, sa douceur, son confort et son efficacité vous aideront certainement à vous détendre et à mieux gérer vos dysménorrhées !