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Quelles différences entre coton bio et coton traditionnel ?

18/03/2020

100 % coton, dans notre imaginaire c’est bien souvent 100% qualité, 100% résistant, 100% facile d’entretien, 100% sain, et finalement 100% rassurant ! Et si la culture et la transformation du coton n’étaient pas si eco-friendly que ses jolies petites boules blanches le laissent penser ? Que se cache-t-il derrière cette belle étiquette ? Qu’est-ce que le coton bio ?

La question vaut d’être posée lorsque l’on sait que le coton est la fibre naturelle la plus produite dans le monde. Essentiellement en Asie, il représente plus de la moitié de la consommation mondiale de fibres textiles. Fast fashion obligeant (mais la tendance pourrait s’inverser), sa production ne fait qu’augmenter. Alors, coton traditionnel ou coton bio, comment choisir le meilleur pour la planète et pour l’Homme ?

Le coton traditionnel, une catastrophe environnementale

Et oui, l’industrie textile, en particulier celle du coton, est aujourd’hui considérée comme la deuxième la plus polluante au monde, juste après l’industrie pétrolière…

Laissons parler les chiffres : alors qu’elle ne représente que 3% des surfaces cultivées à l’échelle mondiale, la culture traditionnelle du coton représente 25 % de la consommation d’insecticides, herbicides et fongicides. Chiffre auquel il faut ajouter l’utilisation massive d’engrais chimique.

Sans oublier les quantités énormes d’eau nécessaires à l’évacuation (dans la nature et les milieux aquatiques !) de ces produits toxiques. Puis au blanchiment du coton (généralement avec du chlore) et à sa teinture (avec des produits contenant des métaux lourds). Selon une étude de Greenpeace publiée en 2016, la production d’un seul tee-shirt en coton nécessite en moyenne 2700 litres d’eau, soit la quantité d’eau que chacun de nous boit en 2 ans ½ !!!

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Des conditions de travail déplorables, des effets néfastes sur la santé

Cerise sur le gâteau : tous ces produits chimiques se retrouvent à l’état de résidus dans les produits finis, et leur contact avec la peau peut avoir des effets néfastes sur la santé. Il y a aussi, ne l’oublions pas, le packaging des textiles, gros générateur de déchets très souvent à base de plastique…

Quant aux conditions de travail, elles sont souvent exécrables et dangereuses pour la santé des employés, tandis que l’exploitation des enfants reste monnaie courante. Cas d’école : on considère que la monoculture de coton en Ouzbékistan a vidé la mer d’Aral à plus de 80 % entre 1960 et 2000. La moitié environ de tout le coton produit en Ouzbékistan est cueillie sous un régime de travail forcé commandité par l’État.

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L’avenir serait-il dans le coton bio ?

L’alternative à ce tableau apocalyptique pourrait bien être le coton bio, dont la culture et la transformation sont beaucoup plus respectueuses de l’homme et de la planète. Le compost naturel remplace les engrais chimiques et les pesticides. Les OGM sont bannis. L’eau oxygénée et les produits 100 % naturels (éventuellement certifiés par «CONTROL UNION» pour réduire au maximum les substances cancérigènes) sont utilisés à la place du chlore et des produits chimiques pour le blanchiment et la teinte.

Du coup, la quantité d’eau nécessaire est drastiquement réduite, passant à 100 litres d’eau (vs 2700 !) pour un tee-shirt. Tandis que les eaux usées sont souvent retraitées. Enfin, les producteurs de coton bio sont généralement engagés dans une démarche de commerce équitable qui respecte les droits de l’homme, la santé des êtres humains et la nature.

Selon l’Agence Bio, la culture du coton bio représente aujourd’hui environ 1% des surfaces mondiales de coton. Une tendance encore ténue, mais qui devrait progresser d’autant qu’il semblerait que la demande des marques soit supérieure à l’offre des producteurs.

Il faut dire que, si l’on ne considère pas le gain en termes d’impact environnemental et sanitaire, le rendement de la culture de coton biologique est aujourd’hui bien moins important que celui de la culture de coton traditionnel.

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Coton traditionnel vs coton bio, and the winner is…

Vous l’avez compris, le coton bio emporte nos suffrages… à quelques réserves près : bio ou pas bio, le coton est généralement cultivé au bout du monde et son transport vers l’Europe génère de très fortes émissions de CO2. Bio ou pas bio, la culture du coton reste très gourmande en eau.

Enfin, bio ou pas bio, il est bien difficile de tracer toutes les étapes de transformation du coton, en particulier les produits utilisés pour la teinture.

Oui, nous sommes très exigeantes avec les autres, mais aussi avec nous (et pour vous !), le cahier des charges de la fabrication de nos culottes de règles met la barre très haut : 100 % made in France d’abord, et des tissus garantis sans nanoparticules d’argent et certifiés OEKOTEX 100 (adieu les perturbateurs endocriniens). Et cela sans aucun compromis sur la qualité (oui, vous allez garder très longtemps votre jolie culotte Réjeanne !), le confort, l’efficacité et l’esthétique de nos culottes menstruelles !