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Les culottes menstruelles en prévention du choc toxique

12/07/2021

« J’ai perdu une jambe à cause d’un tampon hygiénique » : telle est l’histoire de Lauren Wasser, une jeune mannequin américaine qui, en 2012, à l’âge de 24 ans, a frôlé la mort et perdu une jambe, puis deux, à cause d’un syndrome du choc toxique contracté suite au port d’un tampon. Celle que l’on surnomme « The Girl with the Golden Legs » milite depuis pour une meilleure prévention de ce mal souvent méconnu, rare mais potentiellement mortel : « Je crois que mon but dans la vie est d’être une messagère – cette situation ne me concerne plus uniquement moi-même, mais représente quelque chose de bien plus grand ».

Pendant ce temps là, en 2016, le Centre national de référence des Staphylocoques des Hospices Civils de Lyon collectait 6000 tampons usagés afin de disposer du nombre d’échantillons bactériens nécessaires à l’avancée de ses recherches sur les risques qu’encourent les femmes qui portent des tampons ou des coupes menstruelles, cela pour mieux comprendre l’augmentation des syndromes du choc toxique liés aux règles. Les résultats de l’étude ont été rendus publics en juillet 2020. L’occasion de faire le point sur ce syndrome et les moyens de s’en prémunir (en portant une culotte menstruelle Réjeanne par exemple).

Qu’est-ce que le syndrome du choc toxique, appelé aussi « maladie du tampon » ?

Le syndrome du choc toxique est lié à la présence d’une bactérie, le Staphylococcus aureus ou staphylocoque doré, dans le microbiote vaginal de certaines personnes au sexe féminin. Or, comme l’explique le professeur Gérard Lina, microbiologiste spécialiste de ce syndrome, si cette bactérie n’est pas dangereuse en soi pour les 20 à 30% de femmes qui en sont porteuses, elle peut le devenir : « Si le fluide menstruel est bloqué dans le vagin par un tampon ou une coupe, la bactérie va l’utiliser comme milieu de culture et se développer. Elle va libérer une toxine extrêmement dangereuse et déclencher une infection généralisée dont on peut mourir si elle n’est pas prise en charge correctement ».

En savoir + : Les protections hygiéniques réutilisables : cup vs culotte menstruelle ?

Quels sont les symptômes du syndrome du choc toxique ?

Le syndrome du choc toxique se caractérise dans un premier temps par des symptômes ressemblant à ceux d’une grippe, associés à des symptômes digestifs :

  • Une impression de malaise et/ou de vertige avec des maux de tête,
  • Des troubles digestifs, tels que des nausées, des diarrhées et des vomissements,
  • Parfois de la fièvre (38.9°C ou plus),
  • Des douleurs musculaires et articulaires,
  • Une éruption cutanée rouge qui ressemble à un coup de soleil.

Puis, dans un second temps :

  • Une tension artérielle très basse
  • Une accélération du cœur
  • Une confusion

Que faire en cas de syndrome du choc toxique ?

Dès que vous ressentez ces symptômes, enlevez votre tampon ou votre coupe menstruelle, et consultez en urgence. Fournissez un maximum d’informations aux médecins qui vous occulteront.

Si un syndrome du choc toxique est diagnostiqué, vous serez hospitalisée et on vous prescrira des antibiotiques pour détruire la bactérie et stopper la production de toxines dangereuses. Une mauvaise prise en charge peut conduire, dans les cas les plus graves, à l’amputation d’un membre ou au décès.

Comment éviter le syndrome du choc toxique ? L’hygiène intime est-elle en cause ?

L’étude menée par l’équipe du Pr Gérard Lina a montré comment les tampons et les coupes menstruelles pouvaient effectivement servir de milieu de culture à des bactéries Staphylococcus aureus produisant la toxine du syndrome du choc toxique 1 (TSST-1), et que la structure et la densité de la fibre du tampon (plutôt que sa composition) ainsi que la fréquence de changement de la protection, étaient en cause dans le risque potentiel associé : « Aucun produit n’élimine ce risque. Il a ainsi été avancé pendant un temps que le coton bio pour les tampons, ou bien la coupe menstruelle, évitaient le risque de SCT.

Mais nos résultats prouvent que c’est plutôt la structure du tampon et la densité des fibres qui sont en cause : quand la structure des tampons est altérée, S. aureus se multiplie plus rapidement et produit davantage de toxine. La durée d’utilisation est aussi impliquée ».

Quant à la coupe menstruelle, elle a aussi été mise en cause et pourrait même favoriser davantage que les tampons la croissance de S. aureus et la production de TSCT-1, par l’introduction additionnelle d’air dans le milieu avec la coupe, davantage qu’avec un tampon.

L’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) de son côté préconise que soient inscrits sur les emballages des coupes « le fait que la coupe doit être portée uniquement pendant les règles et vidée régulièrement (toutes les 4 à 6 heures) ; un avertissement sur le fait que les femmes ayant déjà eu un syndrome de choc toxique ne doivent pas utiliser de protection intime interne ; une recommandation d’utiliser la nuit une protection externe, afin de diminuer le risque de développer un syndrome de choc toxique».

Face à ces risques, les chercheurs du CHU de Lyon recommandent alors de changer de protections toutes les 4 à 6 heures, et de leur préférer la nuit les serviettes hygiéniques, moins discrètes mais plus sûres.

En savoir + : pourquoi opter pour la culotte menstruelle saine et bio ?

Les culottes menstruelles pour une bonne hygiène intime en prévention du syndrome du choc toxique et des infections gynécologiques

Sans vouloir donner des conseils aux chercheurs lyonnais ou à l’ANSES, nous avons aussi notre idée : pour contrer radicalement le syndrome du choc toxique, nous préconisons le port de nos jolies culottes menstruelles Réjeanne, qui sont l’alternative idéale aux protections hygiéniques internes. Sans compter que leur doublure en coton certifiée Oeko-Tex garantit qu’elles ne comportent aucun produit toxique pour le corps ou l’environnement.

La culotte de règles offre aussi une excellente alternative aux protège-slips dont la teneur en composants nocifs n’est pas toujours très sûre, avec tous les risques que cela entraîne sur la santé, à long terme, mais aussi à court terme sur l’équilibre de la flore vaginale, et donc le développement éventuel de mycoses.

Bref, nos culottes Réjeanne saines, sûres et jolies, associées à une bonne toilette intime réalisée à la main avec de l’eau pure et/ou un soin intime doux et sans savon, sont les meilleures protections contre le syndrome du choc toxique et autres invasions de bactéries nuisibles.