La périménopause, qu’est-ce que c’est et comment mieux la vivre ?
Au cours de sa vie, une femme connaît plusieurs phases dans sa vie génitale. Les règles qui commencent à la puberté, en moyenne vers 11 ans, marquent le début de la fertilité chez la femme. Les menstruations suivent ensuite des cycles qui durent jusqu’à la ménopause.
La périménopause est une période de transition obligatoire de l’activité génitale de toute femme qui encadre la ménopause. Appelée encore récemment la « pré-ménopause », elle comprend en fait deux périodes qui s’étalent sur une durée moyenne de trois ans :
- La première précède l’arrêt des règles : des symptômes évocateurs d’une ménopause proche peuvent apparaître (dérèglement progressif des cycles en régularité et en flux, bouffées de chaleur…)
- La deuxième est l’année qui suit les dernières règles.
La ménopause est confirmée si les règles ne sont pas venues pendant 12 mois consécutifs et si la femme est à l’âge naturel de la ménopause (âge moyen de 51 ans en France, sachant que ça peut varier de 40 à 55 ans). La date de la ménopause est donc connue a posteriori.
Les signes de la périménopause
- Le dérèglement progressif des cycles : pour les femmes ne prenant aucun traitement hormonal, c’est le signe d’alerte le plus fréquent. Les cycles ont tendance à alter entre se raccourcir ET à s’allonger de 1 ou 2 semaines voire plus. On parle de dérèglement (comme pour le climat !). Une ovulation est encore possible, mais elle sera imprévisible, il est donc nécessaire de continuer à se protéger lors d’un rapport sexuel !
- Les règles deviennent parfois plus abondantes, voire hémorragiques (dans ce cas avertir votre médecin est nécessaire, car vous risquez de vous anémier) et parfois le volume diminue. Encore une fois, c’est un dérèglement progressif.
- D’autres symptômes sont possibles tels que le reflet d’une hyperoestrogénie : sautes d’humeur (irritabilité, nervosité), douleurs mammaires, gonflement abdominal, prise de poids, ou bien d’une hypoestrogénie : bouffées de chaleurs, insomnie, asthénie, sécheresse vaginale, perte de moral…
Tous ces troubles sont ressentis au moment de la ménopause, mais certaines femmes peuvent les ressentir plusieurs années avant leur ménopause. Les symptômes varient au fil du temps puisqu’ils sont la conséquence de l’état hormonal du moment (hyper ou hypoestrogénie).
À lire : les alternatives aux tampons et serviettes hygiéniques : la culotte menstruelle
Comment apaiser les symptômes de la périménopause ?
Pendant plusieurs années, les femmes en âge de la ménopause subissent de nombreux changements hormonaux qui peuvent être très inconfortables dans la vie quotidienne. On peut utiliser plusieurs méthodes pour mieux gérer les symptômes de la périménopause.
Le traitement le plus courant est le traitement hormonal substitutif de la ménopause. Il permet de faire disparaître presque totalement les bouffées de chaleur. Cependant le THS est soupçonné d’être lié à l’apparition de cas de cancer du sein. Son utilisation doit donc être aussi courte que possible et réservée aux femmes dont la qualité de vie est très fortement perturbée.
Afin d’éviter tout risque, nous voulons vous proposer d’autres méthodes plus naturelles pour faire face aux symptômes de la périménopause.
La phytothérapie
En amont de la ménopause, on peut prendre quotidiennement des teintures mères de phytoestrogènes (prescrites par un naturopathe) pour retarder la ménopause. Quel est l’intérêt ? Plus on la retarde, plus elle se fera rapidement. Les symptômes de la périménopause seront ainsi limités dans le temps !
Des comprimés à base de bêta-alanine
Cet acide aminé pur agit sur les phénomènes de vasodilatation et, chez certaines, inhibe totalement les bouffées de chaleur. C’est le seul médicament non hormonal (connu sous le nom d’Abufène) sur prescription ayant cette indication. À noter : il faut un peu de patience. Comme pour beaucoup de traitements, il faut attendre 3 semaines, et éventuellement ajuster les dosages, pour juger de son efficacité.
L’homéopathie
Pour améliorer la transition de la ménopause, plusieurs souches homéopathiques sont recommandées (Belladona 5CH et FSH 4CH) avec d’autres souches à ajouter en fonction des symptômes présents.
Les compléments alimentaires
À choisir en fonction de votre équilibre hormonal, il faut parfois en tester un, deux ou trois avant de trouver celui qui complémente votre ménopause.
Les huiles essentielles
La Sauge Sclarée. C’est de loin la #1. Elle contient entre autres du linalol qui permet de contrôler les émotions en « ascenseur », grâce à une régulation des hormones féminines. On peut aussi faire son propre mélanger pour une synergie complète : la Sauge Sclarée, la Menthe Poivré, le Niaouli, la Marjolaine à Coquilles et Lentisque Pistachier. On l’utilisera plutôt en application directe sur l’abdomen et dans le bas du dos. Pour plus de conseils sur l’utilisation des huiles essentielles, venez par ici !
Le sport
Incontournable, l’idéal est d’avoir une activité physique variée. Un sport de sudation (pour éliminer les toxines et stimuler l’hormone de croissance), de la musculation (pour maintenir les articulations et améliorer son métabolisme) et du yoga ou pilates pour la souplesse des articulations et la relaxation. On peut essayer aussi le yoga des hormones, qui est une alternative naturelle à la thérapie hormonale de remplacement.
Sa fondatrice Dinah Rodrigues s’appuie sur des postures dynamiques, une technique de respiration intense (Bhastrika pranayama) et une technique de circulation de l’énergie pour stimuler les glandes endocriniennes. Toute la région du bassin, notre réservoir de force vitale, est drainée et massée de façon très dynamique. On pratique aussi de nombreuses visualisations : on envoie de la lumière, de l’énergie, une intention jusqu’aux glandes endocrines…
La sophrologie
Cette méthode de relaxation par la respiration permet de créer un lien positif avec son corps. On apprend à maîtriser ses émotions, mobiliser ses propres ressources pour se faire du bien et se dynamiser. On peut alors mieux aborder la période de périménopause si on arrive à identifier ses émotions, ses sensations et ses besoins afin de les accepter.
L’alimentation
Avec l’âge, notre métabolisme a tendance à se ralentir du fait de la baisse du taux d’hormones. Il brûle de moins en moins de calories, d’où la prise de poids si on ne change rien à son alimentation. La même alimentation à 30, 40 ou 50 ans ne produit pas les mêmes effets sur la balance ! On essaye alors de réajuster son alimentation en limitant le sucre, les gras saturés, les excitants et on se concentre sur les fibres, les protéines, et des aliments contenant des phyto-œstrogènes comme le soja.
Les bons réflexes
Pour gérer les conséquences notamment des bouffées de chaleurs qui surviennent sans trop prévenir, c’est tout bête, mais ayez toujours plusieurs épaisseurs sur vous ! Ça vous sauvera pendant les 1 à 2 minutes de bouillons. Pendant la nuit, ayez également une chemise de nuit de rechange pas loin en cas de suée nocturne trop importante !
Prenez une douche dès l’apparition des symptômes (si c’est accessible…) ou utilisez un brumisateur d’eau fraîche.
Les vêtements composés de fibres naturelles (chanvre, laine, coton, lin…) peuvent aussi être un bon investissement, car contrairement aux fibres synthétiques, elles n’empêchent pas la peau de respirer et ne favorisent pas la sudation.
On continue de BOIRE beaucoup d’eau toute la journée, et ça tout au long de sa vie ! Ça aide le corps à maintenir sa température, et comme c’est la fête des hormones pendant la périménopause, la peau peut souvent se déshydrater.
Petite note pour la fin :
En Colombie, la ménopause, ça se fête ! On a observé que les femmes n’avaient pas de bouffées de chaleur. Est-ce un phénomène seulement mental ? Tout ce qu’on sait c’est qu’elles voient ça comme une renaissance, une deuxième vie !
En médecine chinoise, cette étape est appelée le « second printemps ». Terme quand même très positif qui sous-entend un renouvellement des énergies et des ouvertures dans la vie. Alors que chez nous la ménopause (en grec « cessation des menstruations ») est vécue comme un arrêt des règles et un « vieillissement », le second printemps évoque une transition complexe, un nouveau départ, qui ne se limite pas au pur domaine physique.