Les règles dans le monde - Les Cherokees
« Le mot tabou dériverait directement du terme proto-polynésien tupua, qui signifierait à la fois sacré et menstruations. Si cette affirmation est vraie, ça en dit long sur la relation de l’être humain avec le sang menstruel, et on pourrait considérer les règles comme le tout premier tabou » : voilà ce qu’écrit Jack Parker, dans son ouvrage « Le grand mystère des règles – Pour en finir avec un tabou vieux comme le monde », publié en 2017.
Il est vrai que nous sommes loin d’en avoir fini avec ce tabou, preuve en est le tour du monde des règles que nous vous proposons. Après la Chine, la Bolivie, et le Népal, nous vous emmenons aujourd’hui chez les indiens Cherokees, pour qui le sang menstruel est synonyme de puissance destructrice.
Chez les cherokees, les femmes réglées, des figures puissantes
Les règles, un caractère sacré
Un vieux mythe cherokee raconte que Stoneglad, un monstre réputé invincible grâce à sa peau en pierre, avait cependant un point faible : il ne pouvait supporter la vue d’une femme menstruée. C’est ainsi qu’il résista aux assauts répétés des guerriers jusqu’au jour où sept vierges menstruées se présentèrent une à une, nues, face à lui, sapant peu à peu son invulnérabilité jusqu’à ce qu’il capitule et s’écroule. Cette histoire en dit long sur la puissance symbolique du sang menstruel chez les cherokees !
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La force des règles
Dans la tradition cherokee, toutes les activités impliquant du sang (règles, accouchement, guerre, chasse…) étaient dotées d’une puissance très codifiée. Par exemple, avant les batailles, les guerriers se grattaient jusqu’au sang pour s’approprier pour un moment la redoutable puissance destructrice des femmes menstruées. En reconnaissance de cette force (et non pas par rejet), pendant leurs règles, les femmes étaient isolées loin de leurs proches dans des huttes menstruelles.
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Les règles, toujours un tabou pour la majorité de la planète
Le sang des règles souvent considéré comme impur
Inutile de remonter très loin dans le temps ou l’espace pour constater qu’aujourd’hui encore dans bien des parties du monde, y compris en France, le sang des règles est considéré avec méfiance, comme s’il avait quelque chose d’impur, voire d’angoissant qu’il conviendrait d’encadrer par des rites et des interdits sociaux, culturels ou religieux.
En 2017, la marque anglaise Bodyform a été la première à « oser » montrer dans une publicité la vraie couleur du sang des règles : rouge ! En l’accompagnant de ce commentaire ironique : « Contrairement à la croyance populaire, le sang des femmes n’est pas bleu, il est rouge comme pour tout le monde ! Les règles sont un phénomène normal, les montrer devrait l’être aussi ».
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La conséquence, la stigmatisation des femmes menstruées
Ce dégoût face au sang menstruel est toujours ancré dans l’inconscient collectif et rejaillit inévitablement sur le regard que la société porte sur les femmes menstruées, encore plus ou moins considérées comme impures ou souillées. Au risque qu’elles-mêmes se sentent impures et souillées, surtout les jeunes filles ayant atteint l’âge de la puberté, qui sont souvent mal informées et en pleine découverte de leur vie sexuelle.
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La solution, la culotte menstruelle Réjeanne
Chez Réjeanne, c’est exactement le contraire : nous parlons des règles sans aucun tabou, nous voulons tout savoir sur les femmes et leurs règles, pour être sûres de leur proposer les protections périodiques les plus adaptées, les plus sûres, les plus confortables et les plus jolies. Nous voulons qu’en portant nos culottes périodiques Réjeanne les femmes se sentent bien dans leur corps et dans leur tête. C’est notre façon à nous de pratiquer le body positive, et ça marche !