Les raisons d'un retard de règles

Entre celles qui attendent depuis longtemps de tomber enceinte, celles qui multiplient les faux espoirs et celles qui craignent le moindre écart comme la peste, ce fameux retard des règles qui en a fait stresser plus d’une…. Avec un cycle menstruel et une ovulation très sensibles aux émotions et aux hormones, gare au cercle vicieux ! L’équipe de Réjeanne vous apporte quelques éclaircissements sur les éventuelles raisons pour lesquelles vous avez vos règles en retard.

C’est quoi un retard des règles ?

Par définition, les règles sont « des écoulements sanguins que les femmes vivent chaque mois pour une durée allant de 3 à 7 jours, et ce dès la puberté jusqu’à la ménopause. Lorsqu’à la puberté, une jeune fille a ses premières règles, cela signifie que son système reproducteur est arrivé à maturité ».

Il est possible de s’inquiéter de ne pas avoir ses règles quand son cycle est plus long que d’habitude. La durée maximum d’un retard de règles ne devrait d’ailleurs pas dépasser 3 mois, à l’issue desquels il est important de consulter un médecin.

Cependant, même si vous êtes réglée comme une pendule, il existe un grand nombre de causes qui expliquent un cycle menstruel long. Parce qu’1 jour de retard de règles n’est pas significatif, il est préférable d’attendre un peu plus longtemps avant de faire un test de grossesse.

Si vous avez un cycle régulier de 31 jours par exemple, et qu’après le jour 34, rien ne se passe, vous pouvez commencer à vous poser des questions.

Un retard ou une absence de règles est souvent l’un des premiers signes d’une grossesse. Attention toutefois, car celui-ci peut être trompeur et de nombreux autres facteurs peuvent perturber le cycle féminin.

Il n’est donc pas rare d’avoir un retard de règles sans être enceinte.

Comment expliquer un retard de règles ?

Les règles sont le signe qu’une ovulation a eu lieu il y a 14 jours en moyenne, mais qu’en outre, l’ovule n’a pas été fécondé. Chez une femme, puisque que la phase lutéale est fixe, le retard de règles peut donc avoir deux causes : un retard d’ovulation dans la phase folliculaire, ou un début de grossesse.

Pas d’inquiétude : un retard de quelques jours peut être lié aux fluctuations normales du cycle. Les femmes ne sont pas des horloges de précision ! Certaines femmes ont des cycles qui varient entre 25 et 32 jours. Des règles en retard peuvent simplement être le résultat d’un dérèglement hormonal.

S’il se trouve que vous ayez un test de grossesse négatif mais pas de règles, cela signifie que la phase préovulatoire a duré plus longtemps. On dit qu’en moyenne une femme ovule le 14e jour du cycle, mais si pour une raison ou un autre, l’ovulation arrive plus tard, cela décale d’autant de jours le reste du cycle !

Le corps peut échouer à libérer un ovule à temps :

• parce qu’il a pris son temps ;

• parce que plusieurs tentatives ont échoué ;

• parce que le processus de maturation du follicule, pour devenir un ovule, a commencé plus tard que prévu.

Tout ceci entraîne naturellement un retard de menstruation. L’ovulation est un événement très puissant, mais aussi très sensible et influençable par les conditions extérieures, les changements hormonaux, et de bien d’autres facteurs. La durée des cycles menstruels peut varier et s’allonger, il n’y a donc pas lieu d’en tirer tout de suite une conclusion.

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Quelles peuvent être les causes d’un retard de règles ?

Une période de règles irrégulières est un phénomène on ne peut plus normal lorsqu’une jeune fille a ses règles pour la première fois, et lorsque la ménopause pointe le bout de son nez. Si plusieurs raisons peuvent justifier un retard de règle, certaines peuvent être plus préoccupantes que d’autres.

Stress et dérèglement du cycle menstruel

En plus de causer de graves dommages à votre santé, l‘exposition prolongée à un stress important peut conduire à l’absence de règles totale. En effet, ce fléau majeur du XXIe siècle peut potentiellement affecter vos hormones et même endommager la partie de votre cerveau (hypothalamus) qui régule vos règles.

Cela peut également déclencher une perte ou un gain de poids soudain, entraînant un retard de règles.

Il est facile de réduire le stress au quotidien avec quelques changements d’habitude : pratiquer un exercice physique régulier, s’essayer à la méditation ou au yoga, surveiller son sommeil, prendre plus de temps pour soi…

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Règles en retard et alimentation

Une perte ou une prise de poids importante pousse votre corps à se protéger. Les troubles de l’alimentation, telles que l’anorexie ou la boulimie, peuvent également entraîner des règles tardives ou manquées chez les femmes.

La meilleure façon de traiter le blocage des règles est de suivre un traitement approprié pour les troubles de l’alimentation, afin de réguler son poids pour retrouver un cycle menstruel normal.

Le surpoids peut lui aussi provoquer un déséquilibre hormonal. Si le médecin diagnostique une obésité derrière les règles en retard, il n’hésitera pas à vous donner des directives diététiques ainsi qu’un programme d’exercices spécifiques.

SOPK et trouble du cycle menstruel

Comme l’explique si bien l’INSERM, le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est lié à « un dérèglement hormonal d’origine ovarienne et/ou centrale (au niveau du cerveau) ». Concrètement, l’organisme produit plus d’androgènes d’hormones mâles, généralement produites en petite quantité par la femme.

Ce déséquilibre hormonal conduit à la formation de kystes sur les ovaires, provoquant éventuellement une ovulation irrégulière ou inexistante. Le SOPK déséquilibre également d’autres hormones comme l’insuline. Son traitement est exclusivement axé sur le soulagement des symptômes, avec des contraceptifs ou autres médicaments pour traiter le SOPK.

Troubles gynécologiques et pratique sportive intensive

L’hyper entraînement peut aussi avoir une incidence sur les règles et entraîner des dérèglements menstruels ! Effectivement, les sportives suivant un entraînement « extrême » ont parfois des troubles des règles, et même des aménorrhées. Ces derniers provoquent parfois de graves problèmes ostéoporotiques avec la survenue de fracture de fatigue, résultat de stress répété.

Certaines jeunes filles qui subissent un entraînement précoce souffrent d’une absence de règles primaires pouvant nuire à leur croissance, en provoquant un retard pubertaire.

Périménopause et absence de règles

Les femmes entrent généralement dans une période de ménopause entre 45 et 55 ans. Cependant, certaines développent des symptômes de la ménopause plus tôt, vers l’âge de 40 ans.

Cette condition est appelée communément « périménopause ». Celle-ci signifie que vos ovaires ne produisent plus assez d’ovules, jusqu’à entraîner des règles manquées et la fin des menstruations.

Thyroïde et problème de règles aléatoires

Des glandes thyroïdiennes sous-actives ou hyperactives peuvent être la réponse à vos retards de règles en dehors d’une grossesse. La glande thyroïde maintient votre métabolisme dans des conditions optimales.

Ainsi, quand elle ne fonctionne plus correctement, des changements hormonaux peuvent survenir. Les médecins traitent ce problème le plus souvent avec des médicaments pour retrouver des règles régulières.

Autres raisons d’un retard de règles

D’autres facteurs peuvent justifier des règles en retard :

• Un changement de rythme de vie (décalage horaire, travail de nuit, déménagement, jet-lag).

• Un changement brusque de climat.

• La prise de médicaments ou d’antibiotiques.

• Un oubli de pilule, l’arrêt ou changement de contraception (pilule, stérilet, implant, etc.). Sachez que les premières règles après l’arrêt de la pilule peuvent être irrégulières.

• Le cycle menstruel, après l’accouchement, peut mettre du temps à reprendre son rythme, notamment en cas d’allaitement.

Mais comment autant de facteurs peuvent retarder ou empêcher une ovulation ? La nature est bien faite ! Si vous n’êtes pas en état physique d’accueillir une grossesse, votre corps va prioriser vos déséquilibres et vos soucis, avant de dépenser de l’énergie pour préparer un ovule. Résultat : vous vous auto-empêchez de tomber enceinte.

Tomber enceinte avec un cycle irrégulier

Un cycle commence le premier jour des règles et se termine le premier jour des règles suivantes. Toutes les femmes n’ont pas les mêmes durées de cycle menstruel, mais elles sont dites « régulières » lorsque les menstruations surviennent à un rythme constant. La durée moyenne d’un rythme est de 28 jours.

On estime qu’un cycle est « court » entre 21 jours et 25 jours, « normal » entre 26 et 30 jours et « long » entre 31 et 35 jours. Si vos cycles n’ont pas de durée habituelle et diffèrent d’un mois à l’autre, ils sont jugés irréguliers. Des règles pas régulières peuvent avoir un impact sur l’ovulation, et de ce fait sur la fécondité.

Attention : il est tout à fait possible de tomber enceinte avec des règles irrégulières, car vous avez certainement une ovulation qui arrive au cours de ce dernier. Vous pouvez consulter un médecin pour comprendre et identifier les causes d’un cycle irrégulier.

Comment réagir face à des règles en retard ?

Vous vous reconnaissez dans l’un des cas mentionnés ci-dessus ? Vous craignez d’être enceinte, mais n’en êtes pas sûre ? Voici la marche à suivre, par ordre de priorité, en cas de retard de règles.

Faire un test de grossesse

Si vous êtes sexuellement active, le test de grossesse urinaire est le seul moyen fiable de savoir si vous êtes enceinte ! Il est capable de détecter une hormone spécifique de la grossesse (la béta-HCG ou gonadotrophine chorionique humaine).

Si vous avez un cycle irrégulier, vous pouvez effectuer un test 3 semaines après le dernier rapport considéré à risque, pour avoir un résultat fiable.

Vous pouvez évidemment vous orienter vers les fameux signes évocateurs de début de grossesse (nausées matinales, seins sensibles, fatigue, envie fréquente d’uriner…), mais tous ces symptômes de grossesse restent généraux et peuvent même être absents.

Ceci étant dit, patientez au moins 3 jours après la date supposée de vos règles avant de faire un test de grossesse. Le taux de HCG doit en effet être assez élevé pour être détecté.

Retards de règle sans être enceinte : prendre rendez-vous avec son médecin traitant

Toujours pas de règles après l’arrêt de la pilule 7 jours ? Consultez sans trop tarder votre médecin généraliste. Si vous avez eu un test de grossesse négatif et/ou manqué plus de 3 règles consécutives, celui-ci vous posera des questions sur :

• vos antécédents médicaux, ainsi que ceux de votre famille ;

• votre historique sexuel ;

• d’éventuels problèmes émotionnels que vous rencontrez ;

• tout changement récent de votre poids ;

• la quantité d’exercice que vous faites.

Votre médecin généraliste peut vous recommander d’attendre pour voir si vos règles reviennent d’elles-mêmes. Dans certains cas, vous pourriez avoir besoin d’un traitement spécifique. Enfin, vous devriez également consulter votre médecin si vos règles prennent fin avant 40 ans, ou si vous les avez toujours après 55 ans.

Consulter un spécialiste pour déterminer la cause d’un retard de règles

Si votre médecin pense qu’une pathologie peut avoir causé un retard de règles sous pilule, il peut vous rediriger vers un spécialiste :

• Un gynécologue, pour le traitement des affections qui altèrent le bon fonctionnement du système reproducteur féminin.

• Un endocrinologue, pour le traitement des troubles hormonaux.

Vous pourrez à la suite de cet entretien subir un examen gynécologique complet, et divers tests :

• Des tests sanguins, pour voir si vous présentez des niveaux anormaux de certaines hormones ;

• Une échographie, une tomodensitométrie ou une IRM, pour identifier tout problème avec le système reproducteur ou l’hypophyse dans votre cerveau.

Traiter les conditions médicales sous-jacentes aux retards ou à l’absence de règles

Si les résultats de ces tests montrent qu’une condition médicale a provoqué l’arrêt de vos menstruations, un traitement peut être proposé. À titre d’exemple, si la cause des règles en retard est le SOPK, il peut vous être conseillé de prendre la pilule contraceptive ou des comprimés contenant une hormone (progestérone).

Si vous présentez une ménopause précoce (insuffisance ovarienne prématurée), vos ovaires ne fonctionnent plus normalement. La médecine hormonale est alors recommandée.

Les solutions médicales peuvent inclure la pilule contraceptive ou un traitement hormonal substitutif (THS). Si vous avez une glande thyroïde hyperactive, il existe des médicaments empêchant la thyroïde de produire trop d’hormones.

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Faut-il consulter pour une aménorrhée ?

Si les perturbations de vos cycles durent et se transforment en absence de règles pendant 3 mois, il est recommandé de consulter son médecin généraliste ou son gynécologue. Celui-ci posera un diagnostic à l’aménorrhée, prescrira un examen si nécessaire, ainsi qu’un traitement adapté selon la pathologie.

Notez qu’il est toujours possible de déclencher ses règles, avec des traitements médicamenteux ou des solutions naturelles.

Dans tous les cas, le plus important est de ne pas garder vos émotions et vos inquiétudes pour vous. Discuter avec son médecin, ses amis ou sa famille de la situation que vous vivez est le meilleur moyen de lâcher prise et de ne pas jouer avec les nerfs émotifs de votre cycle menstruel !

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*durée entre ovulation et règles où le corps comprend qu’il n’y a pas eu fécondation.