La grève des sages femmes - Décryptage
Jeudi 7 octobre 2021, pour la cinquième fois depuis le début de l’année, la grève des sages-femmes fait rage. Elles se sont massivement mobilisées pour venir exprimer sur le pavé parisien leur colère, leur détresse, leur fatigue et leur ras-le-bol. Avec un hashtag qui a rapidement fait le tour des réseaux sociaux : #sagesfemmescodenoir.
Une référence aux 3 codes couleurs utilisés en salles d’accouchement, selon le degré d’urgence des césariennes : vert, orange, rouge. Une façon en somme de dire avec ce « code noir » que l’état d’urgence est dépassé et que la profession est à l’article de la mort.
La mobilisation des sages-femmes, pourquoi la profession se met-elle en grève ?
Les sages-femmes, une profession dévalorisée
En juillet 2021, l’IGAS (Inspection générale des affaires sociales) a publié un rapport sur « L’évolution de la profession de sage-femme », faisant suite à la persistance d’un profond malaise et d’un vif mécontentement de la part des sages-femmes. Au cœur de leurs revendications, la question de la reconnaissance.
Une partie intéressante du rapport montre que les sages-femmes françaises bénéficient d’une formation plus longue que leurs homologues européen.n.es, ont plus de responsabilités et des salaires plutôt dans la moyenne haute. Pour autant, dit le rapport, « le sentiment de manque de reconnaissance et le manque d’épanouissement des sages-femmes françaises est particulièrement marqué ». Avec à la clé une crise des vocations, qui ne fait qu’accroître la pénibilité du travail.
En cause, une forte tension entre un niveau de responsabilité élevée et une reconnaissance institutionnelle insuffisante, un positionnement peu clair à mi-chemin entre le paramédical et le médical, et une définition très floue de la place et du rôle des sages-femmes dans le parcours-santé des femmes. Les sages-femmes sont au fond les grandes oubliées du système alors que leur profession est indispensable : près de 80% des accouchements sont réalisés par les sages-femmes en totale autonomie, sans intervention du gynécologue !
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La révolte après les annonces gouvernementales
Signe de ce déficit de reconnaissance, le Ségur de la Santé a annoncé en juillet 2021 une revalorisation salariale pour le personnel soignant et les professionnels médico-techniques et de la rééducation, sans parler des sages-femmes ! Un « oubli » qui a scandalisé la profession et que le ministre Olivier Véran a tenté de réparer en septembre en promettant une prime de 100 euros et des hausses de salaire à partir de janvier 2022.
La riposte ne s’est pas faite attendre, en témoigne le dossier de presse publié par les organes de la profession en amont des manifestations d’octobre : « Cette mobilisation fait suite à une succession de rendez-vous manqués, de déceptions et d’un mépris constant de la part du Gouvernement envers le rôle des sages-femmes (…) Aucune perspective, aucun espoir n’a été donné aux sages-femmes quant au naufrage de notre profession, hormis l’indécence de proposer une augmentation de salaire de 100 euros ». Un geste largement insuffisant aux yeux des sages-femmes au regard de leurs vrais besoins, en particulier le renforcement du parcours de formation et surtout la création d’un statut médical en accord avec le Code de la santé publique.
La santé des femmes, une préoccupation majeure chez Réjeanne
Plaidoyer pour une approche humaine des soins
Chez Réjeanne, nous sommes 100% solidaires de la grève des sages-femmes et de leur volonté d’empowerment qui se heurte encore à l’inertie des pouvoirs publics et aux résistances du corps médical. Et nous le sommes d’autant plus que nous savons qu’il y va de la santé des femmes et des nouveaux-nés.
Dans une tribune publiée le 27 novembre 2020 dans le journal Libération, Claudine Schalck, sage-femme et chercheure associée au CNAM et Christine Morin, sage-femme, montrent bien comment le système actuel considère comme « inessentiels la présence, la sollicitude et l’accompagnement des femmes dans leur propre travail d’enfantement », à l’encontre de toute approche humaine des soins.
Nos culottes menstruelles Réjeanne, au service de la santé des femmes
Chez Réjeanne, nous ne faisons aucune concession sur la santé des femmes. Toutes nos culottes de règles sont fabriquées à partir de textiles exempts de produits toxiques pour le corps et pour l’environnement. C’est une priorité validée par les tests que nous effectuons chaque année auprès de laboratoires indépendants et les certifications dont bénéficient notre coton biologique et l’ensemble de nos matières.
Savez-vous qu’une femme utilise en moyenne 11 000 tampons ou serviettes hygiéniques tout au long de sa vie, et que dans la plupart de ces tampons ou serviettes se trouvent des résidus de produits chimiques ? Alors il est plus que temps d’adopter nos jolies culottes Réjeanne !