Le cycle menstruel et les émotions
En juillet 2019, les joueuses américaines remportaient haut la main la Coupe du Monde féminine de football. Plus rapides, plus fortes, plus endurantes et plus déterminées que leurs rivales, elles ont fait des prouesses, au point que les médias et le public ont cherché à comprendre le secret d’un tel succès. Parmi les raisons invoquées, la prise en compte par leur coach du cycle menstruel des joueuses, et de son impact sur leurs performances physiques et leur mental.
Sans prétendre « performer » à tout prix, il peut néanmoins être intéressant de mieux comprendre l’influence du cycle menstruel sur les émotions pour mieux les gérer, et donc améliorer sa qualité de vie, tout simplement !
Quel est le rôle des hormones dans nos émotions ?
Le cycle menstruel n’est pas un long fleuve tranquille, bien au contraire il est marqué par un bouleversement hormonal qui, s’il est quasiment réglé comme du papier à musique, n’en est pas moins très perturbant pour le mental ! Essayons de comprendre.
En partant sur une durée moyenne de 28 jours, on peut diviser le cycle menstruel en deux phases :
- La 1ère, dite « phase folliculaire » démarre le premier jour des règles : le corps se prépare à l’ovulation. Entre le 5ème et le 14ème jour, les ovaires vont donc produire en quantité de plus en plus importante des œstrogènes, qui sont les hormones sexuelles féminines. Vous avez un super moral, vous vous sentez au top, belle, sexy, et plus l’ovulation approche, plus votre libido grimpe !
- Le 14ème jour survient l’ovulation : le follicule se rompt pour libérer l’ovule. C’est le début de la 2ème phase, dite post-ovulatoire ou « lutéale » : le follicule cicatrise et se transforme en corps jaune, qui sécrète une hormone, la progestérone, dont le rôle est de préparer l’utérus à une éventuelle grossesse. L’endomètre, la muqueuse qui tapisse l’utérus augmente, pour préparer la nidation de l’ovule, s’il est fécondé par un spermatozoïde.
La production de progestérone atteint son pic aux alentours du 21ème jour, avant de régresser en fin de cycle, en l’absence de fécondation. Cette phase peut hélas s’accompagner d’états de tristesse, d’anxiété, d’irritabilité, de crises de panique, de troubles de l’humeur, d’un manque d’énergie ou de désir…
Mettre en place des stratégies pour mieux gérer les fluctuations de nos émotions
Forte de ces explications, vous allez pouvoir mieux écouter votre corps, et apprendre peu à peu à apprivoiser vos sautes d’humeur. Voici quelques pistes pour vous aider :
- Suivez votre cycle pour mieux savoir où vous en êtes : idéalement en utilisant une appli (et il y en a beaucoup : Clue, Flo Period Tracker, Menstrual Period Tracker, Eve, Glow,… ) qui vous permettra de connaître la date de vos prochaines menstruations et de votre période d’ovulation, ou de suivre les symptômes du syndrome prémenstruel.
- Accueillez vos émotions, comme elles viennent : maintenant que vous savez que ce que vous ressentez est « normal », ne cherchez plus à combattre ou camoufler les émotions que vous jugez négatives, essayez de les accepter, tout simplement.
- Faites-vous du bien : pour autant accepter ne veut pas dire subir, au contraire, prenez soin de vous, cocoonez-vous, vous le méritez !
Si vous voulez en savoir plus, nous vous invitons vivement à lire le livre ou à consulter le site de Gaëlle Baldassari qui a initié le mouvement « Kiffe ton cycle ! », visant à apprendre à « surfer sur la vague de son cycle », c’est à dire à repérer et utiliser les mouvements d’humeur qui le jalonnent. Enfin, n’oubliez-pas, pour clore en douceur et en beauté ce voyage au cœur de vos émotions, de prévoir une ou des jolies culottes menstruelles Réjeanne !
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