Caillots de sang pendant ses règles, faut-il s’inquiéter ?
Sang séché, sang coagulé, caillot de sang dans les règles : pourquoi nos menstruations prennent-elles parfois cet aspect peu ragoûtant ? Nous préférerions avoir un flux de règles bien lisse et fluide, sans ces caillots sanguins qui nous font passer par tous les états émotionnels.
C’est quoi, ces trucs bizarres ? Est-ce que quelque chose ne va pas chez moi ? Qu’est-ce qui m’arrive ?… Stop ! On respire. Ce n’est sûrement rien de très grave. Mais, pour en être sûr·e, mieux vaut tout savoir, ou presque, sur notre cycle menstruel, qu’il soit de 28 jours ou non.
L’apparition de caillots de sang dans les règles fait partie des désagréments qui, parce qu’ils ne semblent pas totalement « normaux », peuvent devenir source d’inquiétude, voire rejoindre les tabous qui entourent le cycle menstruel. Il suffit pourtant bien souvent d’en parler ouvertement avec son médecin pour totalement désamorcer cette anxiété et éventuellement prendre les bonnes mesures pour remédier au problème. Explication.
Chez Réjeanne, connue pour sa jolie culotte menstruelle, on se défait des tabous et de la honte ! Au revoir Mme Gêne, bonjour Mme Connaissances ! On vous dit tout sur les caillots de sang et les règles.
Caillots de sang et règles : qu’est-ce que c’est ?
La coagulation du sang la nuit est normale
Durant nos menstruations, il est normal de laisser le sang s’écouler. Oui, mais pour cela, encore faut-il pouvoir rester en station assise ou debout. Or, la nuit, bien sûr, nous sommes couché·e·s : le sang ne peut plus s’écouler aussi librement.
Et une nuit, c’est long : à la fin, à force de stagner, il aura un peu coagulé… ou beaucoup, selon que vous ayez des règles abondantes ou non.
Pour les physicien·ne·s en herbe, l’explication est simple : ce qui se passe, c’est l’oxygénation. Au contact de l’oxygène, le sang devient plus épais et prend une couleur rouge foncé. Les règles épaisses peuvent ressembler à des règles noires ou à des règles marrons.
Bref, rien de très inquiétant jusque-là.
En savoir plus : Rouge, rose, marron, que signifie la couleur des règles
Le sang menstruel est aussi composé de muqueuse
Mais, en fait, l’explication ne s’arrête pas là. Car il y a aussi l’endomètre. Lors du cycle menstruel, les parois de l’utérus s’épaississent et se tapissent d’un tissu, l’endomètre, afin d’accueillir un éventuel embryon. Cette muqueuse utérine, après l’ovulation, se détache dans le cas où aucun ovule n’est fécondé. Gorgée de sang, elle va se désagréger : c’est ce qui provoque les règles.
Or, comme son nom l’indique, c’est une muqueuse : le sang des règles est donc constitué d’autres types de cellules, plus solides et visqueuses, qui peuvent laisser penser à des caillots de sang (mais n’en sont pas). Le sang visqueux pendant les règles est donc très courant.
Règles abondantes et caillots : existe-t-il un lien ?
Oui ! Les règles abondantes ont tendance à s’épaissir, passant d’une texture de crème liquide à celle d’une chantilly (mais en plus visqueux).
Globalement, les caillots de sang sont associés aux règles abondantes. Être à l’écoute de son corps, c’est donc aussi apprendre à évaluer l’abondance (voire la surabondance) de son flux, pour éventuellement consulter un médecin : on considère que des règles « normales » surviennent en moyenne tous les 28 jours, durent de 2 à 6 jours, et la perte de sang est estimée à 40 millilitres. Soit 4 cuillères à soupe, ce qui n’est pas simple à mesurer…
Voici quelques indices qui vous aideront à détecter si vos règles sont très abondantes :
- Vous devez changer de protection menstruelle toutes les heures ou toutes les 2 heures ;
- Vos vêtements ou vos draps sont souvent tachés de sang ;
- Vous avez mal au ventre tout au long des règles ;
- Vos caillots de sang sont très gros ;
- L’abondance du flux vous empêche de mener vos activités quotidiennes.
D’où viennent les caillots de sang dans les règles ?
Pour évacuer facilement le sang menstruel, l’utérus fabrique une substance anticoagulante appelée plasmine, qui va le fluidifier et éviter qu’il coagule trop. Si les règles sont très abondantes, la plasmine risque de ne pas être secrétée en quantité suffisante, ce qui provoque la formation de caillots, qui vont mesurer entre 5 mm et 4 cm.
Pour rappel, les caillots de sang sont plus fréquents et importants le matin, puisqu’on bouge moins la nuit et que le sang stagne davantage.
Comment éviter la coagulation de son sang ?
Avoir des caillots de sang dans ses règles, ce serait un signe de fertilité ?
Hum… pas toujours. Les carences en fer peuvent aussi provoquer la coagulation du sang.
D’ailleurs, le saviez-vous ? Les personnes menstruées sont plus susceptibles d’avoir une anémie en fer… justement à cause des règles ! Pour éviter ce problème, consommez suffisamment de ce minéral, grâce à des compléments alimentaires ou en changeant un peu votre alimentation (et non, il n’y en a pas uniquement dans la viande rouge), en concertation avec un médecin bien sûr.
Par ailleurs, pour rendre vos règles plus régulières et diminuer les flux menstruels, la prise d’une contraception orale (pilule) peut être une solution.
Mais, attention ! Ne prenez pas d’anticoagulants, qui élèvent les risques de règles hémorragiques.
Saignements menstruels anormaux : quand s’inquiéter ?
Bref, les caillots de sang durant les règles ne sont pas inquiétants en soi.
Mais il existe tout de même deux situations qui doivent alerter.
- Si les menstruations sont trop abondantes (au point où vous devez changer de culotte menstruelle toutes les 2 h, alors qu’elles sont plutôt prévues jusqu’à 12 h !). On parle alors de règles hémorragiques ou de ménorragies. Cela peut être dû à une carence en fer, un dérèglement hormonal ou à un stérilet en cuivre.
- Si vous avez des douleurs abdominales importantes, ou dysménorrhées. Cela peut être un signe d’endométriose.
Dans ce cas, il est important de consulter un médecin ou un gynécologue.
La présence de caillots de sang est donc un phénomène normal pendant les règles, qui n’a rien d’inquiétant, sauf s’il est associé à d’autres symptômes comme des douleurs abdominales. L’important est alors d’être à l’écoute de son corps pour repérer ces signaux anormaux par rapport au cycle habituel, puis de consulter un·e professionnel·le de santé qui fera les tests pertinents pour établir le bon diagnostic :
- stress,
- déséquilibre hormonal,
- hypertrophie de l’endomètre,
- problèmes sanguins,
- fausse couche,
- ménopause,
- endométriose,
- fibromes,
- polypes ou kystes.
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- Une deuxième couche absorbante, composée d’un tissu ultra-fin qui absorbe le flux de façon rapide et continue ;
- Une troisième couche imperméable, faite d’une membrane imperméable et aérée pour une sécurité anti-fuite jusqu’à 12 heures d’affilée.
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