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Les règles dans le monde - La Réunion

07/03/2022

Beaucoup de mythes de sorcellerie entourent les règles à la Réunion. Cette vision enracinée dans la culture donne corps au tabou des menstruations et participe à la précarité menstruelle vécue par les femmes.

Le 28 mai 2021, à l’occasion de la Journée mondiale de l’hygiène menstruelle, le Ministère français des Solidarités et de la Santé réaffirmait son engagement sur cette question cruciale en rappelant les quatre axes de son action :

  • faciliter l’accès aux protections périodiques pour les femmes précaires à titre gratuit ou à prix symbolique ;
  • contribuer à lever le tabou et la stigmatisation sur les menstruations avec des programmes de sensibilisation ;
  • sensibiliser davantage et dès le plus jeune âge à l’importance d’une bonne hygiène ;
  • réduire les inégalités entre les femmes et les hommes, notamment en matière d’insertion sociale et professionnelle.

Il soulignait ainsi combien la persistance des tabous liés aux menstruations a une influence directe sur la qualité de la prise en charge des questions d’hygiène et de précarité menstruelles.

La Réunion, un territoire ultramarin qui reste très fragile sur les plans économique et social, illustre hélas encore trop bien cette problématique.

Tabous, stigmatisation et précarité menstruelle à La Réunion

Ce même 28 mai 2021, le portail des Outre-Mer de France TV diffusait un reportage sur la précarité menstruelle à La Réunion, donnant la parole à Nadine Caroupanin, déléguée régionale aux droits des femmes.

L’occasion pour elle de rappeler certains usages dangereux pour les femmes et les jeunes filles liés à la précarité menstruelle comme le recours aux chaussettes, aux éponges, au papier hygiénique, et même aux bouchons de bouteilles en plastique pour pallier la difficulté à s’offrir des protections hygiéniques.

D’autant plus que le coût de la vie est plus élevé sur l’île qu’en métropole et que l’information sur l’hygiène menstruelle y reste très limitée.

Rolande Cazal, présidente d’une association féminine et habituée à distribuer des colis alimentaires dans l’Est de l’île, témoigne quant à elle de sa consternation quand elle a vu des femmes et des adolescentes lui demander, surtout depuis la crise sanitaire, d’y ajouter des protections hygiéniques. Si bien qu’elle tente depuis d’obtenir un partenariat avec une grande surface pour récupérer les serviettes et tampons invendus.

Règles et sorcellerie : le sang menstruel dans les philtres d’amour

Si la précarité menstruelle frappe partout dans le monde, que ce soit au Kenya, au Népal, au Liban, en Suède ou au Royaume-Uni, elle trouve souvent son origine dans des superstitions et des tabous qui diffèrent selon les cultures.

En 2004, l’anthropologue Laurence Pourchez publiait un article passionnant, « Philtres d’amour à la Réunion : alliance et transgression », où elle explique que lorsqu’une fille voulait amarrer (c’est à dire s’attacher solidement) un garçon qui était de religion, de phénotype ou de condition inégale à la sienne, elle devait proprement l’ensorceler. Pour cela elle devait lui faire ingurgiter un peu d’eau de bandège, un résidu de sa toilette intime : un peu de sang menstruel dilué dans de l’eau, qu’il convenait de dissimuler dans une boisson (vin chaud ou bouillon de haricots rouges) ou dans de la nourriture offerte à celui que l’on souhaitait s’attacher.

Ainsi le philtre d’amour à base de sang menstruel a vocation à empoisonner et modifier l’état physique et de conscience du garçon convoité, et ce faisant de permettre son envoûtement à des fins amoureuses.

Il est intéressant de noter que cette pratique pour le moins sulfureuse dont les Réunionnais les plus âgés gardent encore le souvenir existait au Moyen- ge en Europe.

Particulièrement édifiante est l’histoire de Gratiosa, une femme d’origine grecque, accusée d’avoir pratiqué la magie pour attirer dans son lit un jeune noble de la grande famille Contarini à Venise au début du XVe siècle.

Sa recette ? Introduire un coq dans sa vulve ou son vagin au moment de ses règles, puis, une fois l’animal mort, en mélanger le cœur avec son sang menstruel, le cuire, en faire une poudre (mélangée encore une fois à son sang menstruel), la mêler enfin à un foie de poulet, puis consommer le tout avec son amant ! (relaté par Didier Lett dans son ouvrage Hommes et femmes au Moyen ge : histoire du genre, XIIe-XVe siècle, Armand Colin, 2013, p. 181).

Autant dire que le sang menstruel n’était pas vraiment en odeur de sainteté en ces temps reculés !

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