Les règles à travers l'histoire - protections périodiques utilisées
En moyenne, une femme aura 400 fois ses règles dans sa vie, soit environ 2000 jours. Aujourd’hui, les protections périodiques jetables qui ont pourtant été une révolution pour nos grands-mères, sont remises en question. Mais comment faisaient toutes ces femmes avant même l’apparition de ces fameuses marques de protections hygiéniques qu’on connaît toutes aujourd’hui ?
Les premières protections périodiques
Les premiers signes de protection sont apparus en Égypte où les femmes se confectionnaient des bandes ouatées qu’elles plaçaient dans leurs dessous pour absorber le sang menstruel. Dans l’empire romain, les femmes utilisaient des sortes de tampons réalisés à partir de papyrus, d’herbe ou de laine.
De manière générale, avant l’apparition de produits commercialisés, les femmes fabriquaient elles-mêmes leurs protections avec toutes sortes de tissus plus ou moins hygiéniques.
Et dans certaines cultures, les femmes n’utilisaient même pas de protection ! Elles portaient des grandes jupes ou robes longues et laissaient le sang s’écouler avant de se laver les jambes.
Pssst, nous on a une autre théorie ! Et si elles ne pratiquaient pas le flux instinctif libre tout simplement ? Il faut également rappeler qu’à cette époque dans certaines civilisations, des tâches telles sur un vêtement n’était qu’une preuve de fertilité des femmes. Rien de choquant !
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La modernisation des protections
Au milieu du XIXe siècle, la science découvre (enfin !) le lien entre les règles, l’ovulation et le cycle féminin jusqu’à là encore peu connu. Cette recherche tombe à peu près au même moment que les découvertes de Pasteur sur la théorie des germes. C’est donc seulement à la toute fin du XIXe que les médecins commencent à recommander des moyens plus pensés pour se protéger, qui sont plus hygiéniques et lavables.
Au XXe siècle, les premiers livres qui expliquent comment confectionner une culotte menstruelle apparaissent : ils proposent un système de ceinture à laquelle on attache une grande serviette amovible grâce à des boutons pression. Révolution !
Les protections jetables
La toute première de son genre, c’est la marque Kimberly Clark qui la propose en 1920. Suite à une découverte par des infirmières après la deuxième guerre mondiale, elle commence à commercialiser des pansements à base de cellulose de coton qui absorbent bien mieux que le coton utilisé jusque là. Cette méthode reste un dispositif qu’on attache toujours au même système de ceinture ou d’épingles à nourrice. C’est seulement en 1969 que la marque StayFree lance ses protections jetables avec une bande adhésive !
Un petit pas pour la science mais un grand pas pour les femmes !
Le premier tampon lui apparaît dans les années 30, grâce à une invention de Earl Hass. Après avoir conçu un dispositif en coton qui s’introduirait grâce à deux tubes de cartons, il vend finalement son brevet à Gertrude Tendrich qui créera la marque Tampax peu de temps après. Dommage pour lui !
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Le retour au lavable
Dans une ère de réveil écologique et de mouvement de la conscience à l’environnement, les protections périodiques jetables sont désormais remises en causes. Certaines femmes cherchent alors une alternative aux protections jetables, qui soit plus responsable et écologique.
Déjà pensée dans les années 30, la coupe menstruelle est le premier moyen utilisé par les femmes pour leurs menstruations dans la catégorie écologique. Plus récemment, les culottes de règles sont devenues également une protection en vogue.
En 2017, les créatrices de Réjeanne ont confectionné, notamment dans cette dimension écologique mais aussi pour plus de confort, la première culotte pour les règles 100% Made in France. L’engouement qu’elle a suscité lors du crowdfunding a explosé tous les records : numéro 1 dans la catégorie entrepreneuriat féminin sur Ulule, elles ont atteint 7 574% de leur objectif.
Et vous ? Qu’utilisez vous comme protections hygiéniques?