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S’intéresser à la slow fashion

23/08/2021

Souvenez-vous, le 24 avril 2013, dans le quartier ouest de Dacca (Bangladesh), le bâtiment du Rana Plaza qui abritait les manufactures des géants du prêt-à-porter occidental s’effondrait, faisant 1138 morts et environ 2 500 blessé.e.s. Ce drame a révélé au monde entier des conditions de travail catastrophiques et des salaires de misère et pointé la nécessité de réguler le comportement des firmes multinationales vis-à-vis de leurs sous-traitants.

Pour autant, les années passant, et malgré une législation plus vigilante, la pression sur les coûts et les délais de production ne semble pas avoir baissé et les enseignes de fast fashion, à l’image de Zara, H&M, Pull&Bear et autres Primark tiennent toujours le haut du pavé. A l’opposé, la catastrophe a néanmoins accéléré la prise de conscience et l’impact des tenant.e.s de la slow fashion. De quoi s’agit-il ?

La slow fashion : consommer moins et mieux

Comme son nom l’indique, la slow fashion est une mode « lente » qui nous invite à ralentir notre manière de consommer les vêtements, c’est à dire à renoncer aux vêtements « jetables », bon marché, de piètre qualité et pensés avec une obsolescence programmée, pour, comme le conseille Livia Firth, fondatrice du site Eco-Age et du Green Carpet Challenge, n’acheter que des pièces que l’on s’engage à porter au moins trente fois. La slow fashion préconise de n’acheter un vêtement que si l’on en a un réel besoin, et de privilégier les pièces de bonne qualité, durables et fabriquées dans le respect de l’environnement (sachant que l’industrie du textile est l’une des plus polluantes au monde), des animaux et des personnes qui travaillent sur la chaîne de production.

Il s’agit de produire moins et mieux, c’est à dire en plus petites quantités pour éviter la surproduction et la pollution ; dans des matières de qualité et durables ; et avec un prix de vente juste, qui garantit de bonnes conditions de travail et des salaires justes. Produire moins et mieux pour au final consommer moins et mieux, voilà la philosophie de la slow fashion !

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Adopter la slow fashion attitude

Pas si simple de changer ses habitudes, mais voici quelques conseils qui devraient vous aider :

1) Privilégiez la seconde main : c’est un bon réflexe, et qui vous fera faire des économies et réduira votre production de déchets. Que ce soit sur les plateformes en ligne ou en friperie, vous dénicherez sûrement la bonne affaire, vous vous ferez plaisir sans vous ruiner et sans polluer. Et à votre tour, vous pourrez revendre vos vêtements par les mêmes canaux. Vous pouvez aussi louer des vêtements plutôt que les acheter, quand vous savez que vous ne les porterez qu’une fois, ou même les emprunter ou les échanger.

2) Entretenez bien vos vêtements : respectez les consignes d’entretien, n’abusez pas des lavages en machine, et mettez-vous à la couture pour recoudre, recouper ou réinventer vos vêtements !

3) Achetez du made in France, ou même du local, pour limiter l’empreinte carbone de vos achats et favoriser l’emploi.

4) Achetez moins mais achetez mieux : repérez les petites marques éthiques et de proximité qui fabriquent des vêtements de qualité dans des matières naturelles. Et servez-vous des applis comme Good On You, Clear Fashion, ou Pushoose qui vous guideront dans vos choix.

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La culotte menstruelle Réjeanne, un modèle de slow fashion

Et oui ! Nos culottes de règles cochent toutes les cases de la slow fashion : produites dans des ateliers français dans le respect des savoir-faire de la lingerie de luxe ; fabriquées en coton bio ; conçues pour être de bonne qualité et durables ; et bien sûr, par définition, respectueuses de l’environnement, surtout si on les compare aux monceaux de serviettes ou tampons périodiques classiques qu’elles viennent remplacer !