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La contraception gratuite étendue aux femmes jusqu’à 25 ans

14/10/2021

Annonce d’Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, ce jeudi 9 septembre : d’ici 2022, la gratuité de la contraception bénéficiera aux femmes jusqu’à leurs 25 ans, une mesure motivée par le recul de la contraception. Décryptage de la mesure avec les membres de la team Réjeanne.

Qu’est-ce qui va changer avec la décision d’étendre la contraception gratuite jusqu’à 25 ans ?

Pilule, diaphragme, stérilet, implant : jusqu’ici la gratuité et l’anonymat pour le mode de contraception étaient réservés aux mineurs. A compter de leurs 18 ans, les jeunes femmes se voyaient donc refuser le bénéfice de la mesure alors même que leur situation n’avait, elle, pas toujours évoluée.

Suivant l’exemple de l’Ecosse, premier pays à proposer la gratuité des protections périodiques, en France, dès le 1er janvier 2022, la contraception sera gratuite pour les femmes jusqu’à 25 ans. 3 millions de personnes sont concernées par cette annonce du gouvernement. La mesure représente, ainsi, un coût annuel estimé à 21 millions d’euros.

En pratique, l’assurance maladie prendra en charge à 100% et en tiers payant, le coût de la contraception mais aussi celui des actes liés, à savoir, une consultation par an avec un médecin ou une sage-femme et d’éventuels examens biologiques.

À lire : Des protections périodiques gratuites pour les étudiantes depuis la rentrée

Pourquoi une contraception gratuite pour les femmes de moins de 25 ans ?

La précarité menstruelle n’est pas la seule forme de précarité qui touche les femmes en raison de leur cycle. De la même manière, une précarité peut résulter d’une difficulté à pouvoir assumer les frais liés à une contraception.

Ce coût de la contraception est aujourd’hui une raison déterminante du recul opéré par de plus en plus de jeunes femmes sur la contraception.

“Une charge trop lourde”, c’est ainsi que Marianne Niosi, directrice de la Confédération du planning familial, décrit ces frais engendrés par la consultation et la contraception.

A l’occasion de la mesure, Isabelle Derrendinger, secrétaire générale du Conseil national de l’Ordre des sages-femmes, rappelle qu’une étude de La Mutuelle des étudiants de 2019 a permis de révéler que 52 % des étudiantes n’avaient pas bénéficié d’un suivi gynécologique dans l’année, par manque de moyens, et que 12 % n’en avaient aucun entre 20 et 23 ans, pour les mêmes motifs.

La professionnelle pointe également du doigt un prix des consultations chez le gynécologue très élevé et les déserts médicaux en région rurale. Elle souligne le bon sens qu’il y aurait à prévoir, par exemple, la possibilité pour les infirmières scolaires de prescrire une contraception, ou aux pharmaciens de pouvoir la renouveler.

À lire : La contraception masculine, où en sommes-nous ?

Etendre la gratuité de la contraception, une initiative saluée

Au même titre que les professionnels de la santé ou les associations de défense des droits des femmes, Réjeanne salue cette décision comme une véritable avancée dans le domaine de la santé des femmes. La mesure pourra permettre aux femmes d’avoir le choix concernant leur moyen de contraception.